Le démarrage d’une activité professionnelle implique souvent la recherche du statut le plus approprié au projet. De nombreux entrepreneurs optent pour la micro entreprise qui, certes, n’est pas un statut juridique, mais un régime fiscal et social, mais qui constitue une solution simple pour créer une entreprise ou une activité en indépendant.
Tout comme la micro-entreprise, le portage entrepreneurial offre aussi une opportunité aux personnes qui souhaitent déployer leurs compétences dans un cadre autonome. Cette seconde option permet de créer son activité tout en bénéficiant de l’accompagnement complet d’une société spécialisée. Cette dernière va prendre en charge la partie administrative et comptable de l’entrepreneur, ce qui va lui permettre de gérer plus aisément son activité.
Cet article se pose comme un véritable guide vous permettant d’en savoir davantage sur les deux concepts et de faire le bon choix en fonction de votre situation et de vos besoins.
Le portage entrepreneurial est un dispositif qui a été lancé en 2014 dans l’Hexagone, dont l’objectif est de simplifier la création d’entreprise pour les prestataires de service. Comme susmentionné, une entreprise de portage s’occupe de la gestion administrative et financière du porté, laissant ce dernier s’organiser lui-même pour développer son activité : négociation des contrats, relation avec les clients, suivi des factures, etc., et trouver les missions qui lui conviennent.
Le portage entrepreneurial implique une relation bipartite entre la société de portage et le porté. La collaboration débute par la signature d’un contrat de mandat permettant à la société de gérer l’administratif de son activité.
À noter que dans le cadre de son activité, le porté doit établir un contrat de prestation avec son client qui détaille les conditions d’exécution de l’intervention.
Le portage entrepreneurial est un statut qui s’adresse à différents profils d’individus qui envisagent de gérer leur propre activité :
Un salarié désireux d’exercer une activité en indépendant, mais qui veut garder certains privilèges du salariat (assurance santé, bulletins de paie, etc.) peut opter pour ce statut. Il convient également à ceux qui veulent basculer progressivement vers le freelancing pour avoir la garantie d’une bonne stabilité une fois totalement lancés. Le porté peut, en effet, cumuler le statut de salarié à celui d’indépendant porté. Il peut aussi se focaliser sur le cœur de son métier puisque la partie paperasserie est prise en charge par la société de portage.
Après la remise de diplôme, il faut compter plusieurs mois pour permettre aux jeunes diplômés de trouver du travail conforme à leur domaine de compétences. Pour éviter de perdre du temps en attendant de décrocher un emploi adapté, la possibilité de tester leurs aptitudes sur le terrain leur est offerte. Ils peuvent trouver des missions et générer des revenus. Et bien sûr, ils peuvent se délester intégralement de la partie administrative grâce au portage entrepreneurial. Les expériences acquises valoriseront leur CV et optimiseront leur chance de décrocher un emploi pour ceux qui souhaitent poursuivre dans le salariat.
L’objectif de tout entrepreneur est de développer son activité afin de multiplier son chiffre d’affaires. Pourtant, gérer une activité entrepreneuriale implique également la mise en place de tableaux de gestion, l’édition de factures, l’établissement d’un bilan comptable, les différentes déclarations à réaliser et bien d’autres encore. Opter pour le portage entrepreneurial permet alors de garder un rythme de vie professionnelle semblable à celui d’un simple salarié puisque la société prend en charge la responsabilité de gestion de l’activité tout en permettant de bénéficier d’une couverture sociale ainsi que de fiches de paie pouvant être utiles à bien de projets.
La micro-entreprise est une forme simplifiée du régime de l’entreprise individuelle ou EI. Elle offre la possibilité à l’auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur de créer une activité professionnelle juridiquement structurée, facile à gérer et plus simple en termes de formalités administratives.
Il est important de noter que la micro-entreprise n’est pas une société. L’entrepreneur exerce à son propre nom et non par le biais d’une personne morale. En d’autres termes, il reste l’unique responsable des actes réalisés dans le cadre de sa micro-entreprise.
La micro-entreprise est plébiscitée pour de nombreuses raisons. L’entrepreneur bénéficie d’une protection sociale en plus des modalités de calcul et de règlement des cotisations sociales plus simples. En fonction de ses besoins, il peut, en effet, déclarer tous les mois ou tous les trois mois les encaissements effectués pendant cette période pour verser les cotisations sociales correspondantes. Ces dernières sont calculées à partir du chiffre d’affaires encaissé.
Par ailleurs, ses obligations comptables sont significativement allégées. Il doit seulement tenir un registre des achats ainsi qu’un livre chronologique des recettes. En outre, le bénéfice soumis à l’impôt est évalué par l’administration fiscale qui va utiliser un forfait d’abattement sur le CA avant de calculer les charges.
Un entrepreneur qui opte pour le régime de la micro-entreprise est aussi exonéré de la TVA jusqu’à une certaine limite de chiffre d’affaires. Enfin, il peut choisir un versement fiscal libératoire, dont le taux peut s’élever à 2,2%, 1,7% ou 1% selon son secteur d’activité.
Opter pour le portage entrepreneurial permet de bénéficier de plusieurs avantages, dont la possibilité de démarrer une activité en moins de 48 heures via l’intervention de la société de portage qui traite rapidement la requête. Les services communs à tous les entrepreneurs étant centralisés, tous les délais sont supprimés, et ce quelle que soit la démarche à réaliser auprès des pouvoirs publics, ce qui diminue de façon significative le temps dédié à l’émission de la première facture. Ce n’est pas le cas pour un micro-entrepreneur qui doit attendre plusieurs semaines avant d’émettre officiellement une facture.
Il faut savoir qu’il incombe au micro-entrepreneur de tenir un livre de recettes et de dépenses, d’éditer ses factures, d’assurer sa comptabilité, de justifier ses frais, de déclarer sa TVA quand il a dépassé le plafond et bien d’autres encore. Le portage entrepreneurial est la solution pour s’alléger de toutes ces contraintes. Dès lors, l’indépendant porté peut se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée.
Par ailleurs, un micro-entrepreneur doit s’affilier auprès de nombreux organismes et payer des sommes importantes pour encadrer ses activités. C’est par exemple le cas du RC Pro ou responsabilité civile professionnelle, de la cotisation foncière des entreprises ou CFE, les frais liés à la tenue d’un compte bancaire, etc. Ces frais alourdissent fortement le budget d’une entreprise et s’appliquent dès la création de son activité. La prise en charge de ces dépenses fait partie des services proposés par la société porteuse. Ainsi, le porté est doublement gagnant dans l’histoire puisqu’il est déchargé de la gestion chronophage de ces tâches, mais aussi des frais fixes de gestion.
Pour résumer, opter pour la micro-entreprise place l’entrepreneur comme le principal responsable dans tous les aspects de son activité. En revanche, le portage entrepreneurial c’est l’entrepreneuriat simplifié et sécurisé. Il donne la possibilité d’exercer une activité en indépendant tout en bénéficiant du soutien administratif et financier de la société porteuse ainsi que d’une protection sociale.
Votre activité d’indépendant sans aucune gestion administrative. Concentrez-vous sur ce que vous faites le mieux, votre métier !
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