Le lancement d’un business nécessite une réflexion dépassant le simple cadre de la réussite commerciale et la constitution d’un chiffre d’affaires suffisamment important pour subvenir à ses besoins. L’avenir doit offrir une certaine visibilité, afin que la création d’entreprise soit pérenne, s’accorde avec les projets de vie personnels de l’entrepreneur et sa vision du quotidien d’un chef d’entreprise. La passion d’entreprendre n’est notamment pas toujours synonyme de passion pour la gestion et les contraintes administratives.
Plusieurs solutions s’offrent alors à un entrepreneur désirant exercer en indépendant tout en allégeant ses contraintes, les plus pertinentes étant sans aucun doute la micro-entreprise et le portage entrepreneurial. Il devra évaluer, à l’aune de ses besoins réels, la pertinence de ces deux possibilités qui rencontrent un franc succès auprès des entrepreneurs. Afin de vous aider à faire votre choix, décryptons leurs avantages au travers de 6 axes centraux dans la vie d’un entrepreneur.
Au démarrage, il est nécessaire de créer une entreprise – ou pas ! Le portage entrepreneurial gagne facilement le point sur ce critère, puisqu’il ne s’agit pas de créer une entité juridique, plutôt de s’associer à une entité déjà existante et active. La démarche consiste alors à s’inscrire auprès de la société de portage et de définir les conditions de la collaboration. Bien évidemment, des packages sont proposés et ne demanderont que rarement une adaptation : la rapidité est extrême et un entrepreneur peut espérer démarrer son activité en moins d’une semaine, voire 48 heures.
Notons tout de même que le statut d’auto-entrepreneur allège également les démarches de la création d’entreprise, au regard de celle d’une société classique : pas de statuts à rédiger ou à faire enregistrer, pas de publication dans un journal d’annonces légales. Une simple inscription auprès du centre de formalités des entreprises le plus proche suffit. Le délai, en revanche, est bien plus long puisqu’en moyenne, trois semaines sont nécessaires pour recevoir en retour un certificat d’inscription avec un numéro de Siret, graal ouvrant le droit de facturer officiellement.
Sur ce point, le statut de micro-entrepreneur offre des facilités, par rapport à la gestion d’une société classique. Seules la déclaration du chiffre d’affaires réalisé et la tenue d’un livre de compte reprenant les recettes sont exigées. Un registre des achats peut être demandé pour les activités de vente de marchandise ou d’hébergement. Par ailleurs, un compte bancaire dédié aux flux professionnels doit être ouvert, si le chiffre d’affaires dépasse les 10 000 € deux années consécutives. Au quotidien, le micro-entrepreneur doit tout de même éditer sa facturation et procéder à son recouvrement, avec les risques que cela engendre.
Pour le reste, aucune adhésion à un centre de gestion agréé n’est imposée, et les revenus sont à déclarer dans la case correspondante de la déclaration, qui seront intégrés pour le calcul de l’impôt sur le revenu (sauf versement libératoire lors du paiement des cotisations).
La micro-entreprise permet donc une gestion assez simpliste, qui est pourtant à nouveau battue par le portage entrepreneurial qui libère de son côté de toute gestion car prise en charge par la société de portage. L’entrepreneur est alors administrativement traité tel un salarié qui gèrerait des projets et qui reçoit une fiche de paie à déclarer dans ses revenus. La société de portage entrepreneurial s’occupe des factures, du recouvrement, de la souscription des assurances et mutuelles, etc. Le porté n’a plus qu’une seule mission : mettre en œuvre son savoir-faire auprès de ses clients.
Nouveau point en faveur du portage entrepreneurial puisque le porté peut bénéficier de la couverture du régime général de la Sécurité sociale, tandis que le micro-entrepreneur dépend de la Sécurité sociale des indépendants (SSI).
Une mutuelle groupe est fournie par la société de portage, et des indemnités de Sécurité sociale sont prévues en cas d’arrêt maladie, à l’inverse du micro-entrepreneur qui devra, pour être bien couvert, souscrire un complément de protection à ses frais.
Exercer une activité professionnelle à son compte engendre certains coûts annexes. Les outils nécessaires à l’exécution du travail devront être acquis par tous les entrepreneurs, c’est une évidence. Il est en revanche certaines dépenses qui sont indispensables à l’exercice du métier en indépendant et qui, en cas de portage entrepreneurial, seront intégralement prises en charges par la société porteuse. Nous pouvons notamment citer :
En matière de portage, aucun coût n’est du plus imputé à l’entrepreneur qui ne réalise aucun chiffre d’affaires. Une sécurité bienvenue lors du lancement d’une activité !
Et justement, pour que cette activité se pérennise, le statut de micro-entrepreneur présente une limite handicapante pour qui connaît le succès avec son entreprise : les plafonds au-delà desquels une autre forme de société devra être choisie, engendrant du même coup la perte de tous les avantages du statut de micro-entrepreneur.
Même si une souplesse est accordée lorsque le dépassement de ces seuils est occasionnel, un entrepreneur en progression finira par les franchir. Tout l’intérêt du portage entrepreneurial est de ne pas se voir imposer de plafond limitant son activité : l’entrepreneur peut gagner autant d’argent qu’il souhaite, aussi longtemps qu’il le voudra, sans connaître de changement de ses conditions de travail et de revenu !
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Le système d’obtention du revenu n’est pas le même selon l’option choisie :
La distinction est importante, car le micro-entrepreneur s’expose à des erreurs de gestion et peut par ailleurs subir un contrôle fiscal. Ce ne sera évidemment pas le cas avec le portage entrepreneurial puisque la société porteuse endosse la responsabilité du bon règlement de toutes les cotisations.
Quant au montant des gains, si l’on peut être porté à croire que la commission prélevée par la société de portage entrepreneurial constitue un coût supplémentaire diminuant d’autant le revenu de l’entrepreneur, l’inverse est plutôt vrai dans les faits. Les nombreuses économies réalisées sur les différents postes cités plus haut, en complément du temps gagné par l’entrepreneur libre d’effectuer davantage de tâches à forte valeur ajoutée, amènent à un revenu final égal sinon plus important en fin de mois.
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Finalement, le portage entrepreneurial est apparu (en 2014 pour la petite histoire) afin d’apporter un soutien supplémentaire aux entrepreneurs et de combler les insuffisances du statut de micro-entrepreneur (et du portage salarial par ailleurs). L’adoption de l’un ou de l’autre est une histoire de calcul ou d’appréciation, à réaliser en fonction de votre personnalité, de votre activité et des coûts et contraintes qu’elle génère. Dans la majorité des cas cependant, le portage entrepreneurial l’emporte pour la tranquillité d’esprit et la flexibilité absolue qu’il procure, en contrepartie d’un coût qui n’excède pas – et s’avère souvent bien moindre – que celui supporté par un micro-entrepreneur pour sa gestion, ses diverses cotisations, son compte bancaire, etc.
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